Bonjour amoureux de la Parole,
En cette belle journée, je réalise quelque chose d’important. Dans ma vie quotidienne, je me donne sans compter… Enfin, parfois, lol. Quand il s’agit du travail, je fais de mon mieux, même quand je suis épuisée, car mon patron ne comprendrait pas un retard ou un travail bâclé… c’est le cas de la plupart d’entre nous n’est-ce pas? Quand il s’agit de mes enfants, je trouve la force d’être présente, de leur préparer leurs repas, de répondre à leurs besoins, parce qu’ils comptent sur moi. Quand il s’agit d’un film ou d’une série télévisée, je lutte contre le sommeil, refusant de fermer les yeux tant que je n’ai pas vu la fin. Mais quand il s’agit des choses de Dieu, soudainement, une autre logique s’impose : "Dieu comprendra."
Je l’avoue, je partage ici une de mes grandes faiblesses. J’en ai honte, mais je dois surmonter cela.
Je suis fatiguée ? Dieu comprendra. Je suis maman, j’ai beaucoup à faire ? Dieu comprendra. Mes finances sont instables ? Dieu comprendra. Il est miséricordieux, il est patient, il est bon… alors il comprendra que je sois trop fatiguée pour prier, lire ma bible, trop fauchée pour aider mon prochain etc. Et c’est vrai, Dieu comprend. Mais ne suis-je pas en train d’abuser de cette vérité ? Ne suis-je pas en train d’en faire une excuse pour négliger l’essentiel ?
Dans Malachie 1:8, Dieu reproche aux Israélites d’apporter sur son autel des offrandes défectueuses :
"Car quand vous offrez un animal aveugle en sacrifice, n’est-ce pas mal ? Et quand vous en offrez à un boiteux ou un malade, n’est-ce pas mal ? Offre-le donc à ton gouverneur, s’il te plaît : t’agréera-t-il ? ou t’aura-t-il agréable ? dit l’Éternel des armées."
Nous devons être des sacrifices vivants, si le don de soi est la référence sous la nouvelle alliance, ne pensez-vous pas que je devrais (ou peut être aussi vous qui me lisez, si vous êtes dans mon cas),que nous devrions “nous offrir mieux”?
En d’autres termes, nous donnons à Dieu ce qui reste, ce qui est facile, ce qui ne nous coûte pas. Mais au travail, nous donnons le meilleur, car notre patron ne comprendrait pas une excuse qui ne passerait pas. Aux autres, nous nous montrons disponibles, car nous savons qu’un refus constant finira par avoir des conséquences. Mais à Dieu, nous donnons des miettes. Nous remettons à plus tard la prière, la méditation, le service dans l’Église, car après tout, “Dieu comprendra."
Prenons aussi l’exemple de Marthe et Marie dans Luc 10:40-42. Marthe était affairée aux choses pratiques, et Marie, elle, s’est assise aux pieds de Jésus pour écouter sa parole. Marthe, frustrée, attendait du Seigneur qu’il dise à Marie de l’aider. Mais Jésus lui répond :
"Marthe, Marthe, tu es en souci et tu t’inquiètes de beaucoup de choses. Mais une seule chose est nécessaire : et Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée."
Nous sommes souvent comme Marthe, préoccupés par tant de choses, mais oublions la priorité : la communion avec Dieu. Et pourtant, Jésus dit que c’est la meilleure part. Mais nous, nous la laissons de côté en pensant que nous rattraperons plus tard, qu’un jour, quand nous aurons plus de temps, nous nous appliquerons davantage. Mais ce jour ne vient jamais.
Ce matin, je suis tombée par hasard (s'il en existe avec Dieu... le hasard...) sur la vidéo d'une femme qui disait que si l'on voulait croître dans notre vie spirituelle, il fallait passer plus de temps avec Dieu (of course) et dormir moins… La femme vertueuse se levait très tôt.
Je connais une femme… non, deux femmes extraordinairement proches de Dieu. Et quel est leur point commun ? Elles dorment peu… et pourtant, elles ont des journées productives et ne se plaignent jamais.
Dieu est pour le repos, je ne vous demande pas de vous priver de sommeil. Mais si vous pouvez passer une soirée entière à dévorer une série sur Netflix, vous pouvez sûrement passer des soirées entières dans la prière ou la lecture de la Bible. Ai-je écrit "vous" ? Permettez-moi de rectifier… Nous.
“Dieu comprendra”...
Le danger de cette manière de vivre, c’est qu’elle nous éloigne subtilement de Dieu. Progressivement, nous prions moins, nous lisons moins, nous nous investissons moins. Et un jour, nous réalisons que notre foi est tiède, que notre cœur est devenu distant. Nous voulons alors nous approcher, mais nous avons perdu l’habitude, nous sommes pris dans le tourbillon de la vie et nous nous sentons loin.
Hier soir, j’étais trop fatiguée pour écrire cet article et voici, je le publie en retard, non pas à l’heure habituelle. Cependant, malgré ma fatigue, j’ai commencé ma journée de travail à l’heure. Voyez-vous la contradiction ? J’ai accordé plus d’importance à mon obligation professionnelle qu’à ce service pour Dieu. Je me suis laissée aller à la facilité, pensant que "Dieu comprendra" alors que je n’ai même pas envisagé que mon employeur puisse comprendre un retard.
Amoureux de la Parole, soyons honnêtes avec nous-mêmes. Si nous donnons le meilleur de nous-mêmes à tant de choses, pourquoi donnons-nous si peu à Dieu ? Il mérite mieux que des restes, mieux que notre fatigue, mieux que notre négligence.
Ne nous appuyons pas sur sa grâce pour justifier notre laxisme, mais laissons cette grâce nous pousser à donner plus, à nous consacrer pleinement. Que nous puissions dire comme David dans Psaume 63:2 :
"Ô Dieu ! Tu es mon Dieu, je te chercherai dès l’aurore ; mon âme a soif de toi, ma chair te désire dans une terre aride, altérée, sans eau."
Cherchons-le en premier. Donnons-lui notre meilleur. Non pas parce que nous sommes obligés, mais parce qu’il en est digne.
Que Dieu vous bénisse !
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