De retour sur notre série de mots intellos-chrétiens ! Nous allons aujourd’hui essayer de comprendre ce que le mot « Herméneutique » signifie. Il n’a rien à voir avec le mot hermétique, rires. C’est certainement un terme que je n’utilise jamais, mais puisque je l’ai entendu, c’est bien qu’il doit être utile.
Il y a une pensée qui me vient mais qui n’a vraiment rien à voir avec notre sujet. Le mot « anticonstitutionnellement » est-il toujours le plus long de la langue Française ?
Petite recherche google ….
Quel est le nouveau mot le plus long de France ?
Avec ses 27 lettres bien comptées, le mot « intergouvernementalisations » l'a détrôné le mois dernier. Sachez que le nouveau chouchou de l'Académie française signifie : « mise en œuvre commune à plusieurs gouvernements ».7 Dec 2017
Ben voilà je suis en retard de quelques années…. (-_-) à croire que je vis dans mes chaussettes, rires.
Bref, revenons à nos moutons, notre mot « herméneutique », que veut-il bien dire ?
D’après le Larousse en ligne :
Herméneutique -nom féminin
(Grec hermêneutikos, de hermêneuein, expliquer)
1. Théorie de l'interprétation des signes comme éléments symboliques d'une culture.
2. En exégèse biblique, ensemble des règles permettant de déterminer tout à la fois le sens littéral de l'Écriture et son sens existentiel, c'est-à-dire sa valeur universelle dans l'histoire de l'humanité.
Nous avons vu la dernière fois que l’exégèse c’est l’étude approfondie et critique d’un texte. L’herméneutique regroupe les règles permettant l’interprétation des textes. C’est l’art d’interpréter des textes philosophiques ou bibliques. Son but c’est d’aider à comprendre et à interpréter la Bible tout en restant fidèles aux textes. IL répond à des principes dont celui d’interpréter littéralement les textes bibliques, à l’exception de certains passages tels que les paraboles qui sont clairement des images utilisées volontairement par Jésus. La première règle de l’herméneutique c’est de comprendre la Bible au pied de la lettre.
Une autre règle est la prise en compte du contexte dans le texte (selon les versets précédents et suivants), mais aussi des contextes historiques et linguistiques des textes. Je trouve que ce second point est vraiment important car beaucoup de passages de la Parole sont souvent cités hors contextes et utilisés pour créer des doctrines anti bibliques.
C’est en gros un concept assez intéressant et qui a du sens, surtout lorsqu’on sait qu’à l’origine, la Bible n’était pas découpée telle que nous la connaissons. Donc bien souvent lorsque nous pensons passer à un autre chapitre, les textes d’origines sont eux souvent une continuité. A cause du découpage actuel, il arrive que nous ne saisissions pas l’entièreté du message. Il est donc important de lire la Bible n se remettant dans son contexte et surtout en essayant de savoir dans quelle logique ou continuité les textes premiers avaient été rédigés.
Autre principe de l’herméneutique, c’est qu’un texte biblique trouve son interprétation dans la Bible elle-même. Il faut donc comparer les textes. Je le dis souvent, la Bible se suffit à elle-même et dans la majorité des cas, on trouve des explications dans d’autres passages. Comme lorsque dans le livre de Ruth j’au lu :
…8Celui qui avait le droit de rachat dit donc à Boaz : Acquiers pour ton compte ! Et il ôta son soulier. (Ruth chapitre 4)
Sur le coup, je ne comprenais pas le sens de ce geste, puis j’ai découvert plus tard en relisant l’ancien testament qu’il s’agissait d’une ordonnance de Dieu dans le livre de Deutéronome 25.
5 Lorsque des frères demeureront ensemble, et que l'un d'entre eux mourra sans enfants, la femme du mort ne se mariera point au-dehors à un étranger ; son beau-frère viendra vers elle, la prendra pour femme, et l'épousera comme étant son beau-frère. 6 Et le premier-né qu'elle enfantera, succédera au frère mort, et portera son nom, afin que son nom ne soit pas effacé d'Israël. 7 Que s'il ne plaît pas à cet homme de prendre sa belle-sœur, sa belle-sœur montera à la porte, vers les anciens, et dira : Mon beau-frère refuse de relever le nom de son frère en Israël, et ne veut point m'épouser par droit de beau-frère. 8 Et les anciens de sa ville l'appelleront, et lui parleront ; et s'il demeure ferme, et qu'il dise : Il ne me plaît pas de l'épouser, 9 Alors sa belle-sœur s'approchera de lui, à la vue des anciens, et lui ôtera son soulier du pied, et lui crachera au visage ; et, prenant la parole, elle dira : Ainsi soit fait à l'homme qui ne réédifie pas la maison de son frère. 10 Et son nom sera appelé en Israël, la maison du déchaussé.
C’était donc un geste pour se désengager.
Il doit y avoir encore beaucoup à apprendre sur l’herméneutique, mais je suis agréablement surprise car c’est un concept intéressant qui a du sens.
Que Dieu vous bénisse !
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