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la femme à la perte de sang

J’ai parlé hier de l’histoire de la ‘’la Femme à la perte de sang’’, dans mon post intitulé : Une frange aux pans de leurs vêtements. Je voudrais revenir sur ce récit fascinant que vous pouvez trouver dans les évangiles aux passages suivants : Matthieu 9 : 20-22, Marc 5 : 25-34, Luc 8 : 43-48.


Je vous mets ici un extrait du livre de Marc. Cet extrait ne parle pas du bord (la frange) du vêtement de Jésus comme dans Matthieu, mais il nous donne des éléments supplémentaires sur la Femme dont il est question.


25 Alors une femme malade d'une perte de sang, depuis douze ans, 26 Qui avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, et qui avait dépensé tout son bien sans en avoir reçu aucun soulagement, mais qui était plutôt allée en empirant, 27 Ayant entendu parler de Jésus, vint dans la foule par-derrière, et toucha son vêtement. 28 Car elle disait : Si je touche seulement ses vêtements, je serai guérie. 29 Et au même instant la perte de sang s’arrêta ; et elle sentit en son corps qu'elle était guérie de son mal. 30 Aussitôt Jésus, connaissant en lui-même la vertu qui était sortie de lui, se tourna dans la foule, en disant : Qui a touché mon vêtement ? 31 Et ses disciples lui dirent : Tu vois que la foule te presse et tu dis : Qui m'a touché ? 32 Et il regardait tout autour, pour découvrir celle qui avait fait cela. 33 Alors la femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui avait été fait en sa personne, vint et se jeta à ses pieds, et lui dit toute la vérité. 34 Et Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t'a guérie ; va-t'en en paix, et sois délivrée de ta maladie.

Pourquoi je vous reparle de cette histoire ?

En relisant l’ancien testament, notamment le livre de Lévitiques, je suis tombée sur un passage qui m’a rappelée cette histoire.


Vous le savez peut-être déjà, dans le contexte de cette histoire, les femmes qui avaient leurs menstrues ou leurs règles, étaient considérées impures et devaient s’isoler pendant cette période. Donc, lorsque nous lisons l’histoire de cette femme on comprend non seulement qu’elle devait être malade, peut-être anémiée, mais, en tout cas c’était mon cas, on ne comprend peut-être pas l’ampleur de son problème.

Cette femme qui s’est ruinée à essayer de se faire soigner, était en fait une exclue de la société car si elle saignait la plupart du temps, celle-ci était donc souvent isolée car quiconque était en contact avec elle était déclaré impur, ainsi que tout objet qu’elle touchait.


Dans Lévitiques au chapitre 15 nous lisons :


19 Et quand une femme aura un flux, un flux de sang en sa chair, elle sera dans son impureté pendant sept jours ; quiconque la touchera sera souillé jusqu'au soir. 20 Tout objet sur lequel elle aura couché pendant son impureté sera souillé ; et toute chose sur laquelle elle se sera assise sera souillée. 21 Quiconque touchera son lit lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera souillé jusqu'au soir. 22 Et quiconque touchera un objet quelconque sur lequel elle se sera assise lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera souillé jusqu'au soir. 23 Et s'il y a quelque chose sur le lit ou sur l'objet sur lequel elle s'est assise, celui qui y touchera sera souillé jusqu'au soir. 24 Si un homme couche avec elle, et que son impureté le touche, il sera souillé sept jours, et tout lit sur lequel il couchera sera souillé. 25 Et quand une femme aura un flux de sang pendant plusieurs jours, hors du temps de son impureté, ou quand elle perdra au-delà du temps de son impureté, elle sera souillée tout le temps de son flux, comme au temps de son impureté. 26 Tout lit sur lequel elle couchera, pendant tout le temps de son flux, sera pour elle comme le lit de son impureté ; et tout objet sur lequel elle s'assiéra sera souillé, comme pour la souillure de son impureté. 27 Et quiconque les touchera sera souillé ; il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera souillé jusqu'au soir. 28 Lorsqu'elle sera purifiée de son flux, elle comptera sept jours, et après elle sera pure. 29 Et au huitième jour, elle prendra deux tourterelles ou deux pigeonneaux, et les apportera au sacrificateur, à l'entrée du tabernacle d’assignation ; 30 Le sacrificateur offrira l'un en sacrifice pour le péché, et l'autre en holocauste ; et le sacrificateur fera pour elle l'expiation devant l'Éternel, à cause du flux qui la souillait.

Quand on lit ce passage on est pris de compassion pour cette femme puisque son « impureté » était quasiment constante. Son mal n’était pas que physique, mais aussi certainement psychologique, émotionnel ; un mal sociétal qui avait duré 12 ans !


Cette femme a pris un risque énorme en se mêlant à la foule qui suivait Jésus, puisqu’elle aurait pu être reconnue. Elle a aussi pris un autre risque qui est celui d’oser toucher le vêtement de Jésus. Le passage dit que lorsque Jésus a pris conscience qu’il avait été touché, la femme était « effrayée et tremblotante ».

Elle aurait pu renoncer à suivre Jésus en se disant : Comment oserais-je le toucher moi qui suis impure ? Et si quelqu’un dans la foule me reconnaissait ? et si … et si …

Elle a donc surmonté sa peur pour arriver à toucher ce vêtement qui lui a permis non seulement d’être guérie, mais surtout d’être sauvée. Dans notre texte le mot « guérie » est en fait le grec sṓzō qui veut dire « sauvée ».

Jésus ne reproche rien à cette femme qui lui dit la vérité. Il ne lui dit pas : « mais tu as pris le risque de souiller tant de monde sur ton passage, n’as-tu pas pensé que tu pouvais aussi me souiller ? ». Il lui donne la guérison, le salut, et la paix, sans un seul reproche.


Quand Jésus guérit, il donne au-delà de tout ce qu’on attend. Ce passage que j’ai déjà abordé dans le passé, pour nous rappeler qu’il est important de ... connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. 20 Or, à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons ; 21 A Lui soit la gloire dans l'Église, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles ! Amen. (Ephésiens chapitre 3)


Tout cela pour en venir à cette pensée qui me traverse l’esprit.


Beaucoup d’entre nous avons peur de toucher le vêtement de Jésus. On recherche la guérison, mais on a peur de ne pas la recevoir, on recherche la paix, mais on a peur d’abandonner autre chose (un péché par exemple), on trouve des raisons pour ne pas approcher Jésus : Je ne suis pas assez bien, je ne lis même pas ma Bible pourquoi Dieu m’écouterait-il ? etc. ….


Cette histoire nous dit et nous montre un Jésus plein d’Amour qui ne vous juge pas. Venez-donc à lui avec vos fardeaux et il vous donnera plus que ce que vous attendez.


Que Dieu vous bénisse !

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