Il y a quelques années, avant ma rencontre avec Jésus, des amis musulmans m’ont invitée à diner chez eux un soir. Après avoir copieusement dégusté quelques mets succulents, nous nous sommes assis dans leur salon, parlant de choses et d’autres et bien sûr, comme cela était toujours de coutume avec ces amis, nous en sommes venus à leur sujet de prédilection, l’Islam.
S’il y a une chose que j’admire chez ces amis musulmans, c’est qu’ils avaient une vie de prière, bien régulière. A des heures précises, avec ou sans visiteurs, ils prenaient toujours le temps d’aller faire leur prière. Je respectais leur foi. Lorsqu’ils me demandaient quelle était ma religion, je répondais que j’étais chrétienne. Oui, je croyais dans le Dieu des chrétiens même si je ne le connaissais pas, c’est celui que mes parents m’avaient présenté. Il me semblait aussi être le plus pratique, le moins compliqué à aborder, du moins c’est ce que je pensais. J’étais ignorante, je ne connaissais pas le Dieu de la Bible, mais je me disais chrétienne.
Et à la question, « oui mais Chrétienne catholique ? protestante ? », je répondais, que je ne m’identifiais à aucune branche de l’église, simplement, je croyais en Dieu et cela me suffisait.
Nous avons parlé ce soir-là du Coran, et puisque je ne pouvais pas parler de la Bible chrétienne que je ne lisais pas, j’ai orienté notre conversation vers un livre (dont le titre m’échappe aujourd’hui), un roman, et j’ai reçu ce jour-là, la plus grande critique de ma vie (rires). Je ne me rappelle plus les mots exacts, mais c’était à peu près cela : Il n’y a que les sots qui lisent autre chose que le Coran.
Voyant mon expression changer sur mon visage, l’auteur de cette critique légendaire de mon existence, ajouta : « je ne veux pas dire que tu es bête », tentant maladroitement de s’excuser. Je suis rentrée ce soir-là chez moi, avec un petit Coran offert par ces amis, qui m’invitaient ardemment à le lire.
Froissée et outrée (bon ça va, j’avais bien mangé donc je n’étais pas trop fâchée quand même, rires), je n’ai pas ouvert ce petit livret du coran. Si des chrétiens m’avaient offert une bible après m’avoir dit la même chose, « que j’étais sotte de lire autre chose que la Bible », ma réaction aurait été la même. Le lendemain, j’avais bien vite oublié ce petit épisode car ces amis m’ont fait plus de bien que de mal et je prie qu’ils viennent un jour à Christ.
Bien plus tard, lorsque je suis devenue la chrétienne que je suis aujourd’hui, cette question a été la première à envahir mes pensées. Ne devrais – je lire rien d’autre que la Bible ?
Pourquoi cette question ?
La Bible est la parole vivante de Dieu, de quoi d’autre aurais-je besoin ? N’est ce pas une réponse valable ? Oui, la lecture de la Bible est la base de la vie chrétienne, elle est notre nourriture, notre fuel, notre nécessaire, sans la lecture de la Bible, nous n’apprenons pas Dieu, nous ne grandissons pas spirituellement.
Or tout ce qui a été consigné autrefois dans l'Ecriture l'a été pour nous instruire, afin que la patience et l'encouragement qu'apporte l'Ecriture produisent en nous l'espérance. (Romains 15 :4)
Mais …
Lorsque je me suis posée cette question, j’ai aussi tout de suite pensé, alors pourquoi écouter aussi les pasteurs ou d’autres chrétiens ? Si les membres de l’Eglise dans la Bible n’avaient pas écouté les enseignements d’apôtres tels que Paul, n’avaient pas lu leurs lettres qui font aujourd’hui notre nouveau testament, s’ils s’étaient bornés à ne lire que les livres de la Thora, que ce serait – il passé pour eux ?
Bien sûr les livres chrétiens actuels ne finirons pas tous dans la Bible, ils ne sont peut-être pas tous inspirés de Dieu, mais notre père peut passer par des hommes tels que nous pour nous révéler sa pensée ; C’est une chose très biblique.
Qu’en est-il des livres non Chrétiens ?
La Bible nous dit de faire toute chose pour Dieu, pour sa gloire. Donc, lorsque nous choisissons de lire un livre non chrétien, nous devons premièrement nous assurer que son contenu ne déplairera pas à notre Dieu. Aussi quelles sont nos motivations ? Si par exemple nous lisons pour acquérir une connaissance, la Bible n’est pas contre le fait de s’instruire.
Péchons-nous si nous lisons pour rire ou pour nous détendre ?
Surement pas ! A condition que ce qui est source de ce rire et de notre détente ne soit pas en désaccord avec la parole de Dieu.
C’est bien compliqué tout ça Louiss !
Oui, c’est compliqué pour celui qui n’est pas né de nouveau,
Non, avec l’aide du Saint Esprit, et de la Bible, il est possible de trier ses lectures.
Je dis donc que oui, nous pouvons lire autre chose que la Bible, autrement, je ne serais pas ici à vous écrire à ce sujet.
Mais, et c’est mon dernier Mais, c’est dans la Bible que nous devons puiser notre pain chaque jour. « Oui, l'herbe se dessèche et la fleur se flétrit, mais la parole de notre Dieu subsistera toujours. » (Esaïe 40 : 8). Les paroles des hommes vieillissent, passent de mode, les livres s’oublient, mais la Bible, la parole vivante de Dieu, Elle, subsiste.
Que Dieu vous bénisse !
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