Lorsque j’ai lu les psaumes pour la première fois, j’étais souvent interpellée par ce mot, SÉLAH, qui ne semblait pas être un mot français, encore moins un nom propre. J’ai découvert par la suite qu’il s’agissait d’un mot hébreu dont la traduction n’est pas tout à fait claire. Certains disent qu’il signifie « pause », il faut donc marquer une pause suite à la lecture de ce qui précède. Puisque la lecture des psaumes était souvent accompagnée d’instruments, cette pause permettait d’accentuer la musique, de faire entendre les instruments. D’autres encore disent que ce mot signifierait : Élever, Exalter.
Il y a quelques temps, en lisant un livre, j’ai découvert une explication du mot SÉLAH, que je ne connaissais pas. Dans son Livre the “art of praying the scriptures”, John Paul Jackson, nous donne une interprétation intéressante du mot Sélah. Il dit que ce terme difficile à traduire, exprime la nécessité de s’arrêter et de méditer et prier la parole de Dieu. Il dit donc que c’est une preuve que ceux qui récitaient les psaumes ne se contentaient pas de les écouter, mais ils prenaient le temps de s’y attarder et de les méditer.
Il a ensuite donné un exemple avec le psaume 24 : 10 qui dit : Qui est-il, ce roi de gloire ? L'Éternel des armées ; c'est lui qui est le roi de gloire ! (Sélah.)
Apres avoir entendu le mot Sélah, le but serait de s’arrêter et de se demander qui est le Roi de gloire ? Que signifie gloire ? On interroge Dieu afin qu’il nous donne des révélations sur sa royauté et sur sa gloire. On peut ensuite attendre une réponse de Dieu ou de son Esprit.
Ce n’est donc pas simplement lire ou réciter, mais c’est au travers des écritures, entamer un dialogue avec Dieu. C’est une pratique que ne se limite pas à la lecture des psaumes mais que nous pouvons appliquer dans toute la Bible. J’ai déjà abordé sur ce blog un sujet que John Paul Jackson développe aussi dans son livre, la lectio Divina, qui est le fait de prier avec les écritures.
Ce que je trouvais intéressant par rapport à cette interprétation du terme Sélah, c’est qu’elle nous rappelle que la prière n’est pas un monologue, mais un dialogue avec Dieu. Mais plus encore, n’est ce pas magnifique de penser qu’à chacune de nos lectures nous conversons avec notre créateur ?
Prenons l’habitude de lire la Bible, en la méditant, en prenant le temps de peser chaque chose car c’est ainsi que nous communiquons avec Dieu et que nous considérons, donnons de la valeur à ces écritures inspirées. Reciter, chanter, ou prier les écritures doit se faire dans une logique de dialogue avec notre seigneur.
Josué 1 :8 (OST) « Que ce livre de la loi ne s'éloigne point de ta bouche, mais médite-le jour et nuit, afin que tu prennes garde à faire tout ce qui y est écrit ; car c'est alors que tu réussiras dans tes entreprises, et c'est alors que tu prospéreras. »
Le verbe méditer vient de l’hébreu hâgâh (1897) qui veut dire : dire, penser, célébrer, annoncer, publier, parler, proclamer, soupirer, rugir, gémir. Méditer ce n’est donc pas simplement réfléchir en silence, c’est aussi dire, proclamer, parler ; et qui dit parler, dit aussi dialogue.
Que Dieu vous bénisse !
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